Moteur de recherche interne     

Voyage

 

BESANCON - 30 septembre, 1er et 2 octobre 2011

Cette année, les A2MR ont proposé à leurs adhérents un voyage d'automne de 3 jours en Franche Comté. Au programme, la visite de Besançon, la saline royale d'Arc et Senans ainsi que la saline de Salins les Bains.
36 participants ont, pendant 2 jours, découvert ou redécouvert «  Besançon l'irrésistible » selon l'expression d'un document touristique.

Quelques notions de géographie physique et humaine :

- Le cordon de 7 collines couvertes de forêts qui entoure Besançon, lui confère le qualificatif de « ville verte ».
- Le centre ancien est enserré dans une boucle du Doubs longue d'un km environ, quasiment fermée, au sud, par un anticlinal de 300 mètres de haut sur lequel est solidement accroché une des forteresses de Vauban construite à la demande de Louis XIV, une extraordinaire adaptation au terrain qui en fait un site original et imprenable !
- De l'occupation romaine il reste le cardo maximus (devenu la Grande Rue) qui traverse le cœur de la ville du nord au sud et  se termine par la Porte Noire, magnifique arc de triomphe en calcaire blanc qui donne accès à la cathédrale Saint Jean et à la citadelle.
- L'utilisation à partir de la Renaissance de la pierre de Chailluz dont le plus bel exemple est l'hôtel de Granvelle, donne à nombre de ses maisons une belle teinte qui va de l'ocre au gris bleu.
- D'abord appelée Vesontio au moment de l'occupation romaine, la ville devient Besançon au XIIème siècle. Elle compte aujourd'hui 120 000 habitants.

Quelques dates de l'histoire de Besançon :

- Au XIème siècle, la ville qui fait partie du Comté de Bourgogne, est rattachée au Saint-Empire romain germanique. Les bisontins vont bientôt se libérer de l'autorité des archevêques et Besançon sera pendant 400 ans « une ville libre ».
- La Renaissance est une période faste pour Besançon. Charles Quint fait fortifier la ville. Le comtois, Nicolas Perrenot de Granvelle devient chancelier puis garde des sceaux de l'empire. La ville s'embellit de nombreux beaux hôtels dont le palais de Granvelle qui abrite maintenant le musée du temps.
- Au XVIIème siècle, au terme d'un siège auquel assiste Louis XIV, la ville tombe et entre dans le royaume de France. Le roi confie alors à Vauban la transformation de la fortification de la ville.
- Parmi les nombreuses personnalités originaires de Besançon, en1802, « ce siècle avait 2 ans » qui vit naitre Victor Hugo au 140 Grande Rue. Quelques années avant, Charles Nodier avait vécu dans une maison de la place Victor Hugo actuelle tandis qu'à la fin de ce même siècle, les frères Louis et Auguste Lumières passèrent les 1ères années de leur enfance  dans une autre maison de cette même place. Des plaques signalent leur passage.
- A la fin du XIXème siècle, l'industrie horlogère va transformer l'économie et l'architecture. En effet, en 1893 arrive le genevois, Laurent Mégevand, négociant en horlogerie qui, avec un petit groupe de compatriotes, crée une manufacture d'horlogerie autour de laquelle vont se développer de nombreux ateliers de sous-traitance.

Quelques points forts de notre séjour bisontin :

- Du haut du rempart de la citadelle, on a une vue générale sur la ville et sur les 7 collines qui l'enserrent dans un écrin de verdure.

sur le Doubs

- Une agréable promenade sur le Doubs a permis au groupe de voir de façon rapprochée le rempart urbain,les 5 bastions et les différents quartiers anciens et modernes. - Les musées sont très nombreux. Le musée du temps installé dans le palais Granvelle déroule toute l'histoire de l'horlogerie jusqu'aux  instruments les plus modernes de la mesure du temps. Le musée des Beaux Arts, installé dans une ancienne halle aux grains et astucieusement aménagé par un élève de Le Corbusier, offre de belles surprises : 3 peintures de Cranach,  un portrait de Philippe de Champeigne, une fuite en Egypte de Zurbaran... et même, 2 paysages de JeanPuy ! Par contre, la plupart des tableaux de Courbet s'en étaient allés enrichir une exposition temporaire dans la maison natale du peintre, à Ornans.
 

- Enfin, nous avons pu profiter du festival de musique qui fait suite au traditionnel concours de jeunes chefs d'orchestres et assister à un très beau concert donné par le London Philharmonic Orchestra.

Il aurait fallu beaucoup plus de temps pour admirer toutes les richesses architecturales et muséales de cette ville qui mérite largement son titre de « ville d'art et d'histoire » et, depuis 2008, l'inscription de la citadelle au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le dernier jour, nous avions rendez-vous avec le sel ! Le matin, visite de la saline royale d'Arc et Senans suivi d'un savoureux repas où le sel était à l'honneur dans l'ancienne boulangerie. L'après midi, il a encore été question de sel au cours de la visite de l'ancienne saline de Salins les Bains dont l'exploitation s'est arrêtée dans les années 1980, le sel gemme n'étant plus « tendance » selon l'expression de notre guide. Il ne reste plus qu'une infime extraction de saumure destinée au salage des routes comtoises. Plus pour très longtemps, le fonctionnement et l'entretien de la pompe étant assurés par le dernier ancien ouvrier de la saline âgé de 82 ans.
dégustation de sel

Pour être complet, il faut aussi mentionner les spécialités culinaires comtoises et les vins blancs et rouges du Jura.
Un voyage intéressant, de l'avis de tous les participants.         

les voyageurs

                                                  Anne Marie Berrod

 

bas de page Facebook