Le programme de la journée préparé par Nicole a permis au petit groupe d’une vingtaine que nous étions d’enrichir ses connaissance sur le patrimoine de cette belle petite ville de la bourgogne du sud. Le matin fut consacré à la découverte de la Maison de la Mosaïque et du musée Paul Chanoz.
Installée sur le site industriel d’une entreprise de carrelage, elle a ouvert en 2011. Elle est gérée par une structure associative ayant une antériorité. C’est à la fois un centre de formation, un lieu de ressource et de diffusion à la renommée internationale.
La vidéo qui nous a été proposée raconte en images l’histoire de la mosaïque depuis son apparition en Asie Mineure en passant par la Grèce et le monde romain où elle devient ornement mural jusqu’à nos jours.
Lors de la visite de l’atelier, on a pu voir les matériaux et outils utilisés ainsi que des artistes au travail. Nous avons admiré quelques créations contemporaines.
L’industriel du même nom a créé le site industriel au XIXème siècle. Il a choisi Paray le Monial à cause de sa situation géographique, de la présence du canal du centre et de la ligne de chemin de fer pour faciliter le transport des produits finis. La proximité de Digoin avec son industrie de la faïence a joué un rôle. La fabrication des carreaux de céramique tout à fait artisanale au début (moules, presses) s’est mécanisée au fil des années.
Deux œuvres importantes ont rejoint le musée : un revêtement de sol conservé par un propriétaire et la grande rosace créée pour l’Exposition Universelle de 1900 retrouvée à Marseille où elle a servi de piste de danse. Elle a été rachetée par le musée.
L’après-midi fut consacré à la découverte de la basilique, du cloître et de l’Hôtel de ville.
Au hasard de l’itinéraire emprunté, de belles maisons conservant des vestiges du passé s’offrent à nos yeux. La basilique s’impose avec majesté grâce à la sobriété de l’espace qui l’entoure. Cette merveille de l’art roman bourguignon très proche de Cluny ne laisse pas indifférent : l’élancement de la nef, les sculptures des portails sud et nord, la fresque du chœur, la sérénité du lieu sont autant de merveilles à découvrir.
On ne peut qu’être en admiration devant la façade de l’Hôtel de ville, de facture renaissance si richement décorée (têtes de personnages, fenêtres à meneaux finement sculptées). On remarque à peine l’asymétrie de la disposition des fenêtres.
Pour terminer la visite, découverte des deux trésors que possède le Musée du Hiéron : le très beau tympan roman de l’église d’Anzy le Duc et le Chemin de Vie du joaillier Joseph Chaumet (1852-1928) qui retrace la vie de Jésus, (statuettes composées d’or et d’ivoire), véritable trésor.
Denise Perrin