Pour celles et ceux qui ont conservé le souvenir de ce quartier formant un triangle entre la gare Perrache au nord et la confluence au sud, la surprise est grande de découvrir un ensemble bien différent. Le circuit a commencé avec un arrêt devant l’ancienne prison St Joseph et St Luc où s’est installée l’Université catholique qui a ouvert à la rentrée 2015 ; exemple de réhabilitation réussie en conservant ce qui a pu être conservé dont le mirador. Cette partie avait été urbanisée à partir de 1930 avec l’industrialisation.
On peut remarquer la division du secteur sur le cours Charlemagne avec l’apparition de la partie moderne vers 1960-1970 selon des projets ciblés. Par la suite un plan complet d’urbanisme est mis en place en 2000 devant se terminer en 2030. La phase 1 côté Saône est terminée ; la phase 2 côté Rhône est encore en travaux ; la phase 3 après Perrache très urbanisée avec les HBM (habitation bon marché) présente un intérêt patrimonial grâce à la mixité sociale ; la partie 4 (pointe du triangle) autour du musée n’a rien à voir avec le reste.
L’architecture de la partie urbanisée s’articule autour de l’eau et de l’ancienne darse (bassin abrité) selon un plan quadrillé. Création de la place nautique à l’emplacement de la darse du port de chargement et déchargement des marchandises. Un peu d’histoire : le doublement de la surface de la presqu’île par l’assèchement des marécages avait été envisagé dès 1799 par Mr Perrache mais les travaux n’ont été lancés qu’au XIXème siècle par le marquis de La Croix Laval.
Les constructions confiées à différents architectes ne présentent aucune unité architecturale. Elles ont été édifiées selon les normes HQP (haute qualité environnementale) et BBC (bâtiment basse consommation) autour de la place nautique et du centre commercial.
Le port Rambaud a été le point névralgique de circulation des marchandises jusqu’au centre de Lyon à l’ancien marché des Cordeliers. Certains bâtiments ont été conservés dont la Sucrière qui a été restaurée à partir de 1980 devenue Centre d’Art Contemporain et résidence d’artistes. L’aménagement de cette partie n’est pas encore terminé.
Il porte ce nom à cause de la confluence des savoirs. L’initiative en revient à Mr Raymond Barre maire de Lyon. Il s’inscrit dans la rénovation du quartier. Il conserve les œuvres du musée Guimet, de l’ancien musée colonial, de l’oeuvre de la propagation de la foi et du muséum d’histoire naturelle de Lyon. On a recensé 2,2 millions d’objets dont seuls 3300 sont exposés. A cela, s’ajoutent les expositions temporaires. Pour l’architecture du bâtiment, c’est l’idée de nuage qui a été retenue. Il repose sur un socle de béton ancré profondément dans le sol marécageux et sa partie supérieure constitue le cristal. Il n’y a pas de coupure entre l’extérieur et l’intérieur. La lumière coule dans un large puits du plafond jusqu’au sol autour duquel s’enroule une rampe. Les travaux ont duré 13 ans de 2001 à 2014.
La visite s’est faite en parcourant quatre salles selon le schéma suivant : Les Origines (d’où venons-nous ?), Les Groupes (qui sommes-nous ?), Les Sociétés (que faisons-nous ?) et Les Eternités (où allons-nous). On a pu apprécier la belle muséographie.
Les participants ont été très satisfaits de cette journée de découvertes.
Denise Perrin
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