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Un soir au Musée…

une nouvelle forme de collaboration entre les A2MR et le Musée Joseph Déchelette.

Le jeudi 20 octobre 2011, une vingtaine de membres de l’association étaient rassemblés devant le triptyque de
« La Vierge de Pitié » pour une lecture de cette œuvre sous la conduite de Christian Chavassieux.

Triptyque La Vierge à la Pitié

Ce triptyque, donné en 1903 à l’église Sainte Anne par l’abbé Mesure, fixé contre un mur, fut « abandonné » près d’un siècle, lorsqu’en 1990, on s’alarma de son état de dégradation. Décision fut alors prise de le déposer et de l’amener au musée. En 1994, il fut envoyé dans un atelier de restauration de Versailles pour une 1ère phase de nettoyage. L’intérêt de l’œuvre ainsi que les différents examens effectués conduisent alors à envisager une restauration « archéologique » : considérant que les détériorations font partie de l’histoire du tableau, on atténue les dommages les plus graves mais on laisse apparaître le bois lorsque la peinture a disparu sans chercher à reconstituer les parties manquantes. Le coût de la restauration est partagé entre la ville de Roanne, le conservateur départemental, l’état et l’association qui gère l’église Sainte Anne. Dans le même temps, le tableau est inscrit à l’inventaire du patrimoine. Notre conférencier a procédé ensuite à une analyse très détaillée de toutes les faces du triptyque : les scènes, les personnages, la symbolique, les qualités picturales, la richesse des coloris… Ni daté ni signé, ce tableau provient vraisemblablement de l’école rhénane. Des différences de facture font dire qu’il s’agit d’une œuvre à plusieurs mains qui, selon toute vraisemblance, a subi des retouches ultérieures. Actuellement présenté dans une des salles du musée, posé sur un socle pour permettre d’admirer toutes les faces sans avoir à l’ouvrir ou le fermer (le cadre en bois qui l’entourait initialement est conservé dans les réserves du musée), le devenir du triptyque de « La Vierge de Pitié » pose problème. Est-ce un objet cultuel ou culturel ? Faut-il le remettre à l’église Sainte Anne ou le conserver au musée ?... Les échanges entre les participants se sont poursuivis quelques temps autour d’un verre offert par le musée. Les A2MR remercient chaleureusement les responsables du musée de leur accueil et particulièrement Christian Chavassieux pour sa conférence exhaustive et très documentée.

(Anne-Marie Berrod)

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