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Terre, grès, porcelaine, raku... l'alchimie d'un art millénaire

par Johanna Hair

 

La céramiste anglaise Johanna Hair, dont les œuvres animalières ont été exposées à l'exposition du Musée, avait apporté avec elle ce 29 septembre salle Anatole France une impressionnante collection de pièces qui lui ont permis d'illustrer sa conférence pour le plaisir et la satisfaction de tous. On notait dans le public des spécialistes avertis, mais aussi pas mal de néophytes, curieux de savoir les secrets de la céramique : ils sont repartis avec les réponses à quelques questions-clé : quelle différence entre les objets industriels de tous les jours et les œuvres sorties des mains d'un potier ? Où finit la banalité et où commence l'art, même s'il passe par le stade intermédiaire si mal défini de l'artisanat ? Et surtout faut-il distinguer à tout prix la technique et l'art dans une spécialité où, aux divers stades de la réalisation, le choix de la méthode appropriée conditionne le résultat espéré ?

Tous les paramètres sont importants : par exemple (et dans le désordre) la chaleur et la durée de la cuisson, le délai pour retirer la pièce du four, la qualité de la pâte initiale, les ingrédients ajoutés pour obtenir les colorations, le type de chauffage choisi et ses particularités (rôle de la fumée du feu de bois par exemple !), l'usage de la main et du pouce dans le travail de mise en forme etc.
L'extraordinaire diversité des produits exposés témoigne de la richesse de ce qu'il faut bel et bien appeler un art. Merci Johanna Hair pour cette heureuse initiation, prononcée sans chichi avec un délicieux et discret accent britannique : chacun redécouvrira sans doute d'un œil nouveau les céramiques familiales auxquelles on ne prêtait plus assez d'attention !



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