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Camille Claudel et Niki de Saint Phalle

deux sculptrices, deux époques, deux tendances

29 mars 2017 à l'Espace Congrès

Un nombreux public, plus de cent personnes a assisté à la conférence-diaporama présentée par Michèle Calmels à l’Espace Congrès à propos de deux femmes déterminées qui ont apporté leur pierre à l’édifice de l’art, chacune dans son style.
Leurs styles reflètent des états d’âme, des sensations, des savoir-faire propres aux artistes.
A l’époque de Camille Claudel, fin du XIXième siècle et début du XXième, les femmes artistes n’étaient pas reconnues, surtout dans le domaine de la sculpture, art qui était l’apanage des hommes. Dire qu’une jeune fille de vingt ans était partie à Paris pour étudier les Beaux Arts revenait à dire qu’elle était irrémédiablement perdue.
Dès son plus jeune âge Camille Claudel a voué un intérêt particulier pour la terre, ce qui mettait sa mère en colère et désarçonnait Camille. Formée par Boucher puis ensuite par Rodin, la jeune femme progresse à grands pas ce qui n’est pas du goût de son mentor ! Il craignait que l’élève dépasse le maître.
Ses créations académiques en argile, plâtre, bronze qui dans des envolées lyriques correspondaient à des stéréotypes : formes, postures, parfois érotiques signifiaient, l’amour, la passion, la haine, le désespoir…
Quant à Niki de Saint Phalle perturbée également dans son enfance, elle a sorti de ses entrailles son amertume et sa révolte. Les serpents, les démons, les femmes démesurément grandes et très charpentées, « ses Nanas blanches et noires» montraient sa révolte contre le sexisme, le racisme. Elle travaillait avec son mari Jean Tinguely sur des œuvres gigantesques faites de métal, de grillages, de polyester, de plâtre, peintes de couleurs vives. Un hymne à la vie ! La provocation ne la gênait pas !
Camille Claudel a passé 30 ans de sa vie internée, elle a terminé comme une pauvresse, abandonnée de tous.
Ses œuvres d’une force remarquable n’ont été mises en exergue qu’à partir des années 1980, soit près de 40 ans après sa mort. Celles de Niki de Saint Phalle ont connu un succès mondial de son vivant. Elle a passé 45 années à créer. Toutes deux ont apporté un souffle nouveau dans l’art, à leur mesure et avec une force créative indéniable montrant leur détermination.

M.C.

 

 


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