Roanne sur Loire, empreintes
d’un riche passé
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Charles Berg et Bernard Grosbellet |
Vestige du barrage de 1846 |
De schémas en photos, d’explications en anecdotes, il a entraîné son auditoire à réapprendre le lent modelage des méandres, la fixation du port sur la rive gauche, la succession des barrages installés pour forcer la Loire à se déverser dans le bassin et le canal, la rivalité impitoyable entre le chemin de fer et l’eau. Là, point de gondole ni de croisière, mais le témoignage de cartes postales montrant les quais charbonneux où s’activait toute une population laborieuse. Témoignent aussi les anciens bateaux de transport sur lesquels les mariniers luttèrent au fil des crues, et le docile canal, reconverti au tourisme pour le plaisir des navigateurs de plaisance. La saga des sapines et des premières péniches est finie depuis longtemps, reléguant dans l’oubli des ingénieurs et des architectes remarquables. Pourtant, quoi qu’il puisse arriver, Roanne demeure en bordure de son fleuve, et nul ne saurait dire aujourd’hui si l’avenir continuera de bouder la voie fluviale, ou si, faute de pétrole, on reviendra un jour à des mariniers « new-look » .
(Michel Barras)
(Médiathèque 30 novembre 2005)