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Conférence sur le peintre Louis Caradot (1896 – 1980)

 

Louis Caradot Port de RoannePour faire suite à l’exposition d’une partie des œuvres de Louis Caradot  qui s’était tenue à l’espace congrès, il y a quelques mois, les A2MR avaient demandé à Jean Pierre Berland, président de l’association « Au temps de Louis Caradot » une conférence sur ce peintre qui a passé 25 ans de sa vie à Roanne.
C’est ainsi que le jeudi 17 novembre 2011, une vingtaine de membres et sympathisants se sont retrouvés au Musée Joseph Déchelette pour un moment d’échange qui donnait autant à voir la peinture de cet artiste peu connu à travers un diaporama très complet qu’à entendre parler de sa vie.
Jean Pierre Berland s’est attaché à faire ressortir des traits particuliers d’un homme, peintre autodidacte, prolifique, « remarquable par l’originalité de son expression qui reflétait sa vie et ses espoirs,  qui a traduit les thèmes de la société de son époque en œuvres fortes et vigoureuses qui montrent son humanisme ».
Sa période roannaise, de 1921 à 1945 a été incontestablement, la partie expressionniste la plus puissante. Il peint la campagne alentour, le canal, le port, les gens de son proche entourage, ses 1er nus. Il réalise aussi ses 1ère lithographies.... Il subit l’influence de Maurice Tête et de Jean Puy, ami fidèle qui lui apportera toujours une aide morale et même financière. En témoignent les lettres échangées par les deux hommes. Il participe très activement à la vie artistique de Roanne et expose seul ou avec ses amis du « Cénacle » Pierre Divisia, Michel Degenne, Maurice Aubret… René Deroudille, éminent critique d’art lyonnais, voyait en lui le chef de file des peintres roannais.
En 1946, Louis Caradot quitte Roanne pour Six Fours pour « chercher la lumière ». Il continuera  à peindre le monde du travail, les travaux agricoles, les femmes au travail, le monde de la mer, des portraits, la vie à Flayosc, le charme de la campagne provençale… A travers différentes techniques picturales, en particulier la construction de nombreux tableaux selon la méthode dite du « patchwork », et toujours, la gravure, il exprime ses préoccupations existentielles, sa tristesse devant les dommages causés à la nature, ses espoirs et ses inquiétudes devant l’évolution très rapide de la société…
Il terminera sa vie en Haute Savoie auprès de ses petits cousins Jean et France Adde réalisant jusqu’à la fin peintures et croquis à l’encre de Chine des montagnes valaisannes qui expriment toujours une grande sensibilité.

Les A2MR remercient Jean-Pierre Berland ainsi que les responsables du Musée pour leur accueil.

Anne Marie Berrod

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