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Dîner conférence « Histoire d’un violon »

Jeudi 13 juin 2013

Lors du dîner conférence de ce printemps, une trentaine de membres des A2MR sont venus entendre Gérard Bernicat et Julien Perret parler de leur violon d’Ingres, « le violon ». L’un, passionné et l’autre, luthier, connaissent tout de cet instrument. Si des instruments à cordes sont présents depuis très longtemps dans la musique, le violon, quant à lui, est apparu au XVIème siècle en Italie, utilisé d’abord comme instrument populaire. C’est au XVIIIème siècle que le violon moderne acquière ses lettres de noblesse entre Milan et Crémone. Et il faudra attendre le XIXème pour qu’un certain Luigi Tarisio, modeste brocanteur de Milan, médiocre violoniste mais collectionneur de génie propose au grand luthier parisien, Jean Baptiste Vuillaume une pièce exceptionnelle, le Stradivarius « Messie ». Par la suite, après la mort de Tarisio, Vuillaume ramènera près de 150 violons, parmi les plus grands, Stradivarius, Guarnerius Amati…

ViolonsLes règles de construction mises au point par ces luthiers n’ont pratiquement  pas changées, formats, différents bois : épicéa, érable, ébène qu’il faut laisser sécher 10 ans,  techniques de fabrication des 69 pièces qui  composent un violon…
A quelques exceptions près : on est passé de 400 vibrations au 18ème siècle à 440. Les cordes, en boyau de mouton à l’origine, sont maintenant en métal ce qui a entraîné un renversement plus accentué du manche sur lequel les cordes métalliques plus longues, exercent une plus forte traction.
Il faut environ 3 mois pour fabriquer un violon. A noter que le luthier ne fabrique pas l’archet.
« Les instruments du 18ème siècle vieillissent très bien, comme le vin note avec humour Julien Perret. Plus on les joue, plus ils vibrent. Le son devient excellent, contrairement au piano… »
La conférence qui s’est déroulée à bâtons rompus, les auditeurs posant une foule de questions auxquelles les conférenciers ont répondu avec érudition et force détails, a été passionnante. Elle a permis de mieux connaître les secrets de cet instrument qui a inspiré et continue d’inspirer tant de compositeurs et d’interprètes talentueux pour le plus grand plaisir des mélomanes.
Les A2MR remercient vivement Messieurs Gérard Bernicat et Julien Perret.

Anne-Marie Berrod

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