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Conférence de Daniel Arsand – Vendredi 29 juin 2012

à propos de son livre « Un certain mois d’avril à Adana »

 

Daneil Arsand avec Bernard Grosbellet et Claude BalouzetParisien depuis des années, Daniel Arsand a passé son enfance et sa jeunesse à Roanne et il a conservé dans la région roannaise de nombreuses amitiés.
Après avoir été libraire à 18 ans puis attaché de presse, il est entré dans le monde de l’édition.
A 35 ans, il décide de lire Virginia Woolf dans le texte : « Un grand moment de ma vie ! J’en suis venu à bout grâce à ma passion de la littérature». Il passe ensuite à l’espagnol avec Lorca puis Cesare Pavese en italien.
Il est aujourd’hui responsable du domaine « Littérature étrangère » aux éditions Phébus.
Ecrivain connu dans le monde entier, il a reçu de nombreux prix littéraires.
Il se sent « très français et très arménien ». Mais sa part arménienne est advenue tardivement. Il a eu, alors, envie d’aborder les évènements dont son arrière grand père et son grand père paternels avaient été victimes mais dont son père ne lui avait jamais parlé.
Ecrire sur le génocide lui a paru trop vaste d’autant que les archives ne lui étaient pas accessibles puisqu’il ne parle ni le turc ni l’arménien.
Il a donc choisi de relater un épisode qui s’est déroulé en 1909, quelques années avant ce que les turcs appellent « la grande catastrophe »  dans une petite ville de Silicie, riche province du sud  de la Turquie.
A partir d’un fait réel et autour de 3 personnages qui ont existé, il montre comment une société traditionnelle se lézarde progressivement, comment les esprits s’échauffent, comment la peur s’installe, comment l’indifférence se transforme peu à peu en haine, comment le mal n’est plus un concept mais « une chose faite de chair et de sang ».
« Ce livre, dit-il, est un hommage à ma part arménienne et à mon père »
Pour compléter son propos, le conférencier a signalé deux livres :

Celui qui a été au point de départ de sa quête : « Dans les ruines. Les massacres d’Adana. Avril 1909 » de Zabel Essayan, paru en 1911,  traduit en français et publié chez Phébus en 2011, et « La bâtarde d’Istambul » d’Elif Shafak, publié chez Phébus et édité dans la collection 10/18.

Avec simplicité, Daniel Arsand a montré comment « Un certain mois d’avril à Adana » était l’aboutissement d’un parcours de vie. Les A2MR le remercient vivement de leur avoir consacré ces quelques moments.

Anne-Marie Berrod

 

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