Ç Les deux coles de Vienne È
Confrence de Laurent Ronzon, directeur du SIEMAR
Vendredi 13 mars 2015
– Mdiathque de Roanne
Il est difficile de rsumer toute la richesse de la confrence de Laurent Ronzon sur un sujet aussi vaste que : fin 18me sicle – fin 19me sicle : le passage dĠune conception musicale une autre.
1 Une nouvelle conception de la cration. Avant la rvolution, les artistes sont au service dĠune cour. Dsormais, les compositeurs voudront tre reconnus comme crateurs quĠils suivent une mode ou fassent preuve dĠoriginalit.
2 Un nouveau langage musical. Le trait dĠcriture de Schnberg vient bousculer le trait dĠharmonie de Rameau qui avait servi lĠapprentissage de gnrations de compositeurs de musique tonale et remettre lĠhonneur le langage contrapuntique.
Hegel crivait : Ç La musique est un moment dĠquilibre entre lĠide et la forme È.
QuĠest-ce qui peut incarner cet quilibre ? sĠinterroge Laurent Ronzon : Çla sonate. On en crit une trs grande quantit jusquĠ ce quĠon se demande ce qui va plaire au public. Ainsi nat la variation ! Au 18me sicle, la beaut sĠorganise autour de lĠordre de la symtrie partir dĠune phrase caractristique qui structure la musique.... Au 19me sicle il ne faut surtout pas faire classique. Ainsi apparaissent une multitude de formes : polonaise, ballade, barcarolle, impromptu, nocturneÉ le but tant toujours dĠvoquer un climat, une ambiance (Schnberg tait peintre)...
Selon le discours de la philosophie des lumires, la musique est un langage universel, comprhensible par le public ... une condition : quĠil soit form (ce qui fera dire, plus tard, Pierre Boulez : Ç Pourquoi suis-je mal compris ? Parce que les gens sont mal forms !) È
De ces changements, quĠen est-il Vienne? Laurent Ronzon rpond : Ç Au 18me sicle, Vienne est une capitale qui connat une extraordinaire priode de dveloppement et de prosprit. Elle sĠouvre aux fcondes influences, celles de lĠItalie, de la France, des Etats allemands, des pays slaves É Si Vienne ne songe pas disputer Paris son statut de capitale universelle des Arts et des Lettres, elle ne laisse pas passer la chance historique qui lui est offerte de sĠaffirmer comme le premier ple de la cration musicale au moment o la disparition du principe de la basse continue laisse augurer une nouvelle mtamorphose de lĠart musical. Le thtre lyrique et la musique symphonique sont les expressions privilgies de cette volont. Est-ce cela qui unit Schoenberg Haydn ? È
La confrence demande Laurent Ronzon devait prparer un rcital de piano de David Greilsammer au Grand thtre Massenet de Saint Etienne.
Hlas, le pianiste victime dĠun mchant lumbago, a du annuler sa prestation la dernire minute et la grande dception du groupe.
(Anne-Marie Berrod)
Joseph Haydn | Pierre Boulez | Arnold Schnberg |
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