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Histoire… histoires… autour de l’œuvre de Maurice Montet

(1905 Roanne – 1997 Thizy)

Jeudi 21 mars 2013

Les Amis du Musée et de la Médiathèque avaient fait appel à Eric Ballandras, spécialiste de peinture régionale, pour parler de cet artiste thizerot.
Au fil de la projection de quelques tableaux judicieusement choisis, le conférencier a entraîné son auditoire dans une promenade vagabonde à travers une œuvre très importante et très variée aussi bien dans les techniques que dans les thèmes représentés.
Pas moins de 3500 tableaux sont actuellement répertoriés. 50% sont des gouaches, 15% des aquarelles et des huiles pour le reste. Une production considérable  pour un peintre totalement autodidacte et qui a commencé à vivre de sa peinture aux  alentours de ses 45 ans.
Les premiers tableaux, des paysages de campagne, se peuplent progressivement de petits personnages et évoluent vers des paysages urbains, nocturnes, sous la pluie à travers laquelle percent des trouées d’éclairages violents.
Les thèmes sont liés à ses goûts mais aussi aux évènements de sa vie : la gare de Bordeaux, port d’embarquement du temps ou il travaillait comme mécanicien de marine, les « trognes » de gens pittoresques croisés au hasard de ses pérégrinations, les assises où il a été juré par trois fois ; mais surtout la fête foraine, le cirque, la retraite aux flambeaux, l’orchestre…. La vie, quoi ! Certains sujets reviennent de façon récurrente, plus de 500 attelages dont la fameuse carriole du laitier, la roulotte des bohémiens avec la fille la main sur la hanche représentée une vingtaine de fois, des silhouettes, le bonhomme chauve, le voyeur embusqué qui lorgne les filles des rues.
1905, l’année de la naissance de Maurice Montet, année ou les fauves exposent au salon d’automne. On trouvera ça et là, des influences, une grande admiration pour les scènes intimistes de Toulouse Lautrec, Rouault dans le trait des tableaux religieux, Van Dongen dans  les portraits. Pour ces derniers, « dynamiques et enlevés dans le résultat mais pas dans la manière, le peintre passait beaucoup de temps (jusqu’à 18 séances de pose !) ». Autoditacte, certes, mais il sait composer des tableaux équilibrés et avant tout il est un excellent dessinateur. Il a laissé plus de 800 carnets remplis de croquis.
Nous avons retrouvé dans le commentaire d’Eric Ballandras, un grand peintre mais aussi l’homme simple, chaleureux « qui a mis une vraie tendresse dans le portrait de Marguerite à la fin de sa vie »

La conférence qui a rassemblée une trentaine de personnes, s’est déroulée dans la bibliothèque du Musée Joseph Déchelette.

Anne-Marie Berrod

Photo : Autoportrait 1987

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