Lecture dĠune oeuvreÉ  Ç Roanne, vue du gros chne  È

 

Un tableau dĠEmile Noirot

Jeudi  15 juin 2017

 

Roanne, vue du Gros Chne (MusŽe Joseph DŽchelette)

 

Le tableau dŽcrit ce soir par Nelly Cavailles, nouvelle mŽdiatrice du musŽe Joseph DŽchelette, est le travail prŽparatoire ˆ une toile plus grande, commande de la chambre de commerce et dĠindustrie de Roanne pour lĠexposition universelle de 1900. Le tableau envoyŽ ˆ Paris, devait mettre en valeur le dynamisme industriel de Roanne qui prŽsentait 27 entreprises, essentiellement de tissage de coton, industrie impulsŽe par Etienne Mulsant de Thizy.

 

Ç Roanne, vue du gros chne È allie deux objectifs du peintre : rŽpondre ˆ la demande de la Chambre de Commerce et dĠIndustrie et donner libre cours ˆ son gožt pour le paysage.

Le tableau accrochŽ au musŽe, signŽ, a ŽtŽ rŽalisŽ ˆ lĠautomne 1899. Le cadre est ornŽ dĠun cartouche portant quelques vers et une dŽdicace du pote et ami dĠEmile Noirot, Pierre Lachambeaudie Ç A ma ville bien aimŽe È.                         

Au premier plan, un large panorama de campagne exprimŽ en couleurs chaudes. Un lŽger surplomb permet au regard dĠapercevoir la ville au deuxime plan. Les couleurs froides gris et bleu de lĠarrire plan forment un contraste avec les couleurs chaudes. Des cochons  sĠen vont vers le bois au pas tranquille de leur gardienne, des oiseaux volent dans le ciel, les fumŽes des cheminŽes sĠŽlvent toutes dans la direction du vent dominant. Quelques b‰timents sont nettement reconnaissables : les clochers des Žglises,  peut tre la Providence du Coteau É Nous sommes devant un paysage en mouvement.

La technique laisse penser que le peintre a travaillŽ depuis le gros chne de Perreux et quĠil a fait trs peu de retouches ˆ lĠatelier ; technique favorite des peintres paysagistes quĠil avait frŽquentŽ dans les annŽes 1870 ˆ Marlotte, au sud de la fort de Fontainebleau. Ç Combien fut fŽconde pour moi cette pŽriodeÉ È.

 

Trs t™t, il avait ŽtŽ initiŽ par son pre Louis Noirot, lui-mme peintre, ˆ lĠobservation des paysages et ˆ la peinture. Ç Mon rve est  de peindre le pays de mon enfance È. Il y reviendra en 1881 pour prendre un poste de professeur de dessin. NŽanmoins, il aura peu de commandes et il vendra peu, malgrŽ le soutien de Joseph DŽchelette et quelques amis. Et, de lĠavis de Nelly Cavailles, ,  Ç Il nĠa peut-tre pas eu la renommŽe quĠil mŽritait ! È

 

Les Amis du MusŽe et de la MŽdiathque remercient les responsables du musŽe de leur accueil, en particulier la confŽrencire qui a su si bien nous communiquer son intŽrt pour Emile Noirot.

 

Anne-Marie Berrod