« La chapelle du lycée de Roanne »

Conférence de Christian Allier, Maryvonne Le Gaillard et Albert Froget

Le jeudi 22 mai 2014 à la Médiathèque,

Dans le cadre des conférences du thème Histoire…histoires… les A2MR avaient invités les responsables de l’association des « Amis de la Chapelle Saint Michel » pour présenter le livre qu’ils viennent de réaliser sur « La chapelle du lycée de Roanne », un ouvrage ancien réactualisé et enrichi de nouvelles informations, de documents anciens et de photos.

Dans une intervention à trois voix, les conférenciers ont brossé l’historique de cet édifice, l’un des plus remarquable du patrimoine local.

Le collège des jésuites, fondé en 1609 par autorisation d’Henri IV, est du à l’influence des Pères Pierre et Jacques Cotton, originaires de Néronde, tous deux jésuites, Pierre étant le confesseur du roi. Le bâtiment a été érigé à l’emplacement d’un manoir ayant appartenu à la famille Cotton et donné par les Pères.

Le projet était de construire « une belle église capable d’accueillir les élèves (garçons) et leurs familles ». Réalisé entre 1617 et 1620, le bâtiment fut agrandi par le Père Lachaise, neveu des Pères Cotton à la fin du XVII^ème siècle. L’architecture est sobre, épurée, dans l’esprit de la contre réforme. Les murs, initialement recouverts de tentures, ont été peints au milieu du XIX^ème siècle par le peintre italien Zaccheo.

Le maitre-autel a été réalisé au 19^ème siècle sur le modèle typiquement baroque avec ses trois ordres : le lectionnaire, le Saint Sacrement dans le tabernacle, l’ostensoir.

L’architecte, Etienne Martelange, frère de l’ordre de Saint Ignace, grand témoin de l’architecture de son temps, a laissé 22 dessins et réalisé de nombreux bâtiments dont 26 églises de collèges de jésuites parmi lesquelles, celle de Roanne.

Un ange gardien ornait la façade. Installé en 1854, il a subi de nombreux avatars : en 1872, 1^ère restauration d’un bras endommagé par l’installation d’un reposoir – en 1949, disparition des deux obélisques après la chute de l’un d’entre eux. La statue est restée en place jusqu’en 1970, avec son bras cassé. Monsieur Bornibus, conservateur du musée, l’a alors fait descendre et entreposer au musée jusqu’en 2006 ou Maryvonne Le Gaillard a entrepris une restauration. Le bras perdu a été reconstitué et la statue est désormais à l’intérieur de la chapelle.

Cet ange était un don du sculpteur Nicolas Lescornel, professeur de dessin au collège, auteur de nombreuses œuvres dont Rodumna et Saint Etienne, installés à l’église Saint Etienne, un buste de Populle volé en 1995…

Une conférence très riche qui peut être complétée par une visite et/ou la lecture du livre consacré à la chapelle saint Michel.

Les A2MR remercient bien vivement Christian Allier, président de l’association, Maryvonne Le Gaillard et Albert Froget, les auteurs du livre.

Anne-Marie Berrod